Bon, je vais me faire des cheveux blancs toute seule si je dis ça, mais tant pis je le dis quand même : en août ça fera 5 ans qu’on est à Houston. Gloup’s.
Du coup, je me demandais tout à l’heure où en était mon niveau d’anglais, après toutes ces années passées ici. Comme j’étais à un feu en voiture et que c’était long, long, long, j’ai eu le temps d’élaborer une théorie : les différentes étapes du bilinguisme chez l’expatrié.
Je vous explique le concept : j’ai remarqué que l’apprentissage d’une langue se fait par paliers. Un jour tu te surprends tout seul par la fluidité de ta prose, et le lendemain, tu te surprends tout seul avec tous ces mots qui ne veulent pas sortir dans le bon ordre de ta bouche. Pas de panique, c’est normal (enfin, je crois) ! C’est juste que tu es à la limite entre 2 paliers, et que selon ton état de fatigue, l’heure de la journée et l’âge du capitaine, tu t’en sors plus ou moins bien… Après, ça rentre dans l’ordre.
Je vais essayer de vous résumer ma théorie du bilinguisme chez l’expatrié, d’après ma petite expérience (amis linguistes qui me lisez, pas d’affolement, je vais encore peaufiner ma théorie avant d’essayer de rentrer à l’académie française…).